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Dans le cadre d’un séminaire contre la discrimination, d’«anciennes victimes» ont joué des saynètes de la vie quotidienne dans le grand amphithéâtre de la faculté de droit.

Kani est malienne. Elle vient en mairie déposer une demande de logement social. L’employée qui la reçoit lui fait remarquer qu’elle n’est pas française.« Mais j’ai un titre de séjour et je travaille, clame-t-elle. Moi aussi, je paye des impôts» La réponse est cinglante : « Désolée Madame, mais on n’a rien pour vous.» Fin de l’histoire. Début du débat.
C’était l’une des saynètes jouées hier dans le cadre d’un séminaire contre la discrimination, organisé par le parquet de Créteil, le conseil départemental de l’accès au droit du Val-de-Marne et l’association Justice et ville.

«Le but est de donner un visage aux souffrances vécues dans la réalité pour ouvrir les discussions avec les collectivités, défend Noémie Baltazart, la directrice de Justice et ville. Dommage qu’aucune entreprise n’ait répondu à notre invitation.»
Seconde saynète. Cinq pensionnaires d’un foyer d’hébergement de Vitry-sur-Seine jouent les travailleurs sans papiers. Le patron refuse de leur accorder une pause déjeuner de plus de quinze minutes. La gronde est vite enrayée. « Les exploités osent rarement se dresser contre l’employeur», confirme Jérôme Karsenti, avocat spécialisé dans les discriminations.
Source : Le Parisien

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