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Pour Yacine Djaziri, du Bondy Blog, le bilan de la «politique de la ville » est désastreux. Il estime que cette situation est due au manque de moyens alloués aux banlieues mais aussi au manque de compétences et à la personnalité de la secrétaire d’Etat, Fadela Amara «redevable en tout» à Nicolas Sarkozy.

Il y a un an dans ces colonnes, je disais rêver de Fadela Amara et plus précisément de l’application de son plan pour enfin désenclaver et redynamiser nos quartiers populaires. Las, deux ans après les roulements de tambours de Vaulx-en-Velin, force est de constater à la lecture des chiffres que le dépôt de bilan est avéré.
-1 habitant sur 3 sur les 5 millions d’habitants résident dans les ZUS (Zones urbaines sensibles) vit sous le seuil de pauvreté (880€/mois). Un taux de chômage de 16,9%, 1162 contrats d’autonomie (sur 13 338 signés) ayant débouchés sur une formation ou un emploi pour 30 millions d’euros dépensés. +24,8% de chômeurs entre 2008 et 2009 pour les moins de 26 ans dans les ZUS, selon le Pôle emploi.
Comment expliquer cette banqueroute, dommageable pour les fondements de notre société ? Attardons-nous sur ce choix que fut la nomination de Fadela Amara au secrétaire d’Etat à la ville.

Au même titre que les nominations de Rachida Dati et Rama Yade, il fut dicté en grande partie par une volonté du nouveau président de la République de faire de la discrimination positive, au détriment – rétrospectivement et au regard des parcours politiques quelque peu chaotiques de chacune depuis – des critères de compétences indispensables à ce niveau de responsabilité.
Fadela Amara fut une excellente présidente de l’association Ni putes, ni soumises. (…) Mais de là à prendre en charge la politique de la ville de l’Etat afin de transformer structurellement notre pays, il y a un pas qui à l’analyse des insignifiants résultats de sa politique, n’a pas été franchi.
S’agissant du devenir de Fadela Amara, qui se jouera dans le cadre du remaniement gouvernemental prévu après les régionales de mars 2010, gageons sans grand risque de nous fourvoyer que notre pragmatique président, à ses heures directeur des ressources humaines, appliquera une version moderne et aggravée du principe de Peter, qui n’est autre que le principe de Dilbert : «Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : l’encadrement. » La HALDE ou d’autres institutions prestigieuses plus ou moins utiles, seront pour elle de dynamiques placards dorés «anti-glandouille ».
(Source)

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