A l’approche des élections régionales, l’ancienne ministre de la Justice et députée européenne, Rachida Dati, juge qu’elles ne sont pas forcément perdues pour la droite et tend la main aux électeurs du Front National.
Comment voyez-vous les élections régionales, que certains prédisent catastrophiques pour la droite ?
Les élections, ce ne sont pas des sondages. (…) Je suis sollicitée. J’aime le terrain. C’est pour cela que je tiens toujours à ouvrir mes réunions à tous, qu’ils soient sympathisants de l’UMP, du PS ou du FN. Je ne suis pas sectaire ! Je considère notamment qu’on a caricaturé les électeurs du FN, et qu’ils se sont sentis abandonnés ! C’est important d’expliquer, d’aller à leur rencontre, de leur dire quels sont nos convictions, nos projets. Je le répète : il ne faut craindre aucun débat.
Fallait-il lancer ce débat sur l’identité nationale, malgré ses dérapages ?
C’est un sujet qui a été mis de côté, puis complètement oublié. A force de ne plus l’évoquer, il ne faut pas s’étonner de faire face à des amalgames ou à des mots malheureux. Il faut mettre ce débat sur la table pour bien rappeler ce qu’est être français, quels sont les principes et les valeurs qui nous permettent d’avoir une communauté de destin et de définir ensemble une grande ambition pour notre pays. Notre identité, ce n’est ni le repli sur soi ni le rejet de l’autre qui sont des attitudes dangereuses
Etes-vous favorable à une loi sur la burqa, comme Jean-François Copé ?
Le voile intégral n’est ni un signe religieux ni un problème culturel ou traditionnel. C’est une atteinte à la dignité !
Source : Le Parisien