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En 2009, 1,4 million d’Espagnols entre 20 et 29 ans étaient à la recherche d’un emploi, soit une augmentation de 52 % par rapport à 2008. Désormais, plus de quatre jeunes sur dix pointent au chômage. Bon nombre de ceux qui ont perdu leur emploi depuis l’éclatement de la crise sont rentrés chez papa-maman.

Carles Benasques, 20 ans, n’est pas un méchant garçon, mais il exaspère son entourage, parce qu’il ne fait rien de ses journées, qu’il passe enfermé dans sa chambre quand il ne disparaît pas pendant des jours pour faire la fête. Ce grand jeune homme originaire de Granollers, près de Barcelone, est un spécimen de ce qu’on appelle en Espagne la “génération ni-ni”. Ni ils travaillent, ni ils étudient. Ils ont moins de 30 ans, ils ont arrêté leurs études en cours de route, et ne cherchent pas activement du travail.

D’après la dernière enquête sur la population active de l’Institut national de la statistique, ils seraient 562 100, soit environ 15 % de cette tranche d’âge, à se complaire dans cette inactivité. Pis, 54 % de jeunes Espagnols  avouent n’avoir aucun projet d’avenir qui les motive.

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