Anderlecht. Depuis deux mois, les étudiants de l’Institut supérieur industriel de Bruxelles (Isib), rue des Goujons (photo), sont victimes de racket sur le chemin de l’école. Les surveillances policières n’ont rien changé. Le directeur de l’institut a décidé de donner un maximum de cours sur l’autre entité, rue Royale.
Dorénavant, et pour une durée indéterminée, les élèves de l’Institut supérieur industriel de Bruxelles (Isib) suivront, tous, les cours dans les locaux de l’entité de la rue Royale, à Bruxelles, et ne gagneront celle de la rue des Goujons, à Anderlecht, que pour les travaux pratiques, l’après-midi. Les déplacements vers Anderlecht se feront, pour ceux qui empruntent les transports en commun, uniquement en groupe.
Cette décision, le directeur de l’Isib, François Debast, l’a prise pour des raisons de sécurité. Depuis le début du mois de décembre, ce sont pas moins de 25 agressions, avec plaintes enregistrées à la police, dont ont été victimes ses étudiants, venant de la gare du Midi ou de la station de métro Lemonnier. Toujours selon le même modus operandi. Deux ou trois “jeunes” menacent un étudiant en le plaquant contre un mur et lui glissent un couteau sur la gorge pour lui voler argent, téléphone portable ou autre objet de valeur. Certains ont même essuyé des coups.
Les rencontres entre la direction de l’école et les autorités communales, qui ont mis les (maigres) moyens dont ils disposent au service de la sécurité des élèves, n’ont pas fait baisser les statistiques. Certes, un des agresseurs réguliers a été identifié puis arrêté, mais il a, dès le lendemain, été relaxé par le Parquet, pour récidiver dans la foulée.
Aux premiers agresseurs se serait même ajoutée une autre bande, encore plus violente et, si l’on en croit les témoignages, ne s’attaquant, elle aussi, « qu’aux étudiants d’origine européenne ».
source : lesoir
