Le 9 octobre 2008, Taïeb Medjehed avait été condamné à 12 ans de réclusion criminelle par les assises de l’Oise. Il avait fait appel. C’est donc libre qu’il a comparu devant la cour d’assises de la Somme devant laquelle il a évoqué son enfance difficile.
En août 2004, Yohann B. se retrouve face à Taïeb Medjehed. Il connaît cet homme qui l’a hébergé en juillet 2004 dans son logement à Creil. Yohann B. suit Taïeb Medjehed jusqu’au logement de ce dernier. Une fois sur place, la rencontre qui semblait être, dans un premier temps, amicale tourne au calvaire.
Pendant 5 jours la victime va subir les pires humiliations. Yohann B. est roué de coups. On le menace de lui arracher la mâchoire avec une pince. Sous la contrainte, il doit retirer l’argent de son RMI et le remettre à ceux qui le séquestrent Pour éviter toute fuite, un chien d’attaque monte la garde dans l’appartement dans lequel il est retenu. On le force également à effectuer des réparations sur un véhicule.
Puis il est conduit dans un bois où il est attaché à un arbre. Il est dévêtu et, au marqueur, des inscriptions humiliantes, des croix gammées, sont dessinées sur son corps.
Reconduit à l’appartement de Creil, la victime est contrainte de rester à genoux. Là encore, elle reçoit des coups sur tout le corps. On l’autorise à dormir à terre comme un chien mais on la réveille pour la frapper, encore. La victime finira par échapper à ses ravisseurs en leur faisant croire qu’elle va retirer de l’argent dans un distributeur.
Les complices de l’accusé, qui ont déjà été jugés dans le cadre de cette affaire mais n’ont pas fait appel de l’arrêt qui les a condamnés en première instance, déclareront aux gendarmes que le visage de la victime était tuméfié et qu’on le cachait sous un drap pendant qu’on continuait à frapper.
Source : Le Courrier picard