En un an, les vols avec violence commis au centre-ville de Toulouse ont augmenté de près de 17 % : 776 faits enregistrés en 2009, contre 665 en 2008. La progression de ces attaques pour un simple téléphone portable ou une carte bancaire ne connaît aucun répit.
Jeudi à 23 heures, entre la place Saint-Sernin et la place Saint-Pierre, deux jeunes garçons de 17 ans sont tabassés, à coups de pieds et coups de poings par un groupe de 6 à 7 individus venus les dépouiller. L’un des agresseurs est arrêté par les policiers.
Terrain de chasse d’une délinquance d’opportunisme, le centre-ville et plus particulièrement le square De Gaulle, les abords de la place Saint-Pierre et de la place du Capitole. Profil de ces petits caïds ? «Ils sont jeunes fortement alcoolisés et agissent en groupe pour impressionner les victimes», souligne un policier.
Certaines de ces agressions ressemblent à de vrais guets-apens et seraient minutieusement préparées par des groupes repérant des jeunes gens vulnérables à la sortie des bars. Des clients un peu éméchés qui deviennent alors des proies faciles pour leurs agresseurs.
«Aujourd’hui, la délinquance s’exporte vers les lieux du centre très fréquentés par les étudiants, où règne une certaine agitation», analyse un enquêteur. Les caméras de protection ont permis l’interpellation de nombreux auteurs de ces vols avec violence autour de la place du Capitole. Un acte sur deux est fortement lié à l’alcoolisation des suspects. Un constat qui s’est traduit dernièrement par la fermeture administrative pour un mois d’une épicerie de nuit, rue Pargaminières, à deux pas de la place Saint-Pierre.
Lorsque ces dossiers arrivent au tribunal, les condamnations tombent sur des prévenus à peine majeurs et récidivistes. Début janvier deux hommes de 19 et 31 ans ont été condamnés à 1 an et 3 ans d’emprisonnement pour tentative d’extorsion dans un appartement, rue Pargaminières. Des peines à la mesure du traumatisme subi par les victimes. Mais ce n’est pas toujours le cas.
Source : La Dépêche