Le collectif «La journée sans immigrés – 24 heures sans nous» organise au Cabaret sauvage, dimanche, un concert de soutien avant la journée de mobilisation du 1er mars.
Le porte-parole du collectif, Nadir Dendoune fait le point sur cette initiative qui veut montrer «la nécessité de la présence des immigrés par leur absence». Il négocie en particulier avec les syndicats un appel à la grève.
Quel est l’objectif de cette journée ?
Nous n’avons aucune revendication. L’objectif est de marquer les esprits. Aujourd’hui, les fils d’immigrés – même ceux qui sont là depuis cinq ou six générations – sont perçus par une partie de la France comme des immigrés. Certaines personnes pensent encore que les immigrés sont tous des tires-aux-flancs. Pourtant, il suffit de prendre le métro à 5h30 du matin pour se rendre compte que sans les immigrés, ou sans ceux qui sont vus comme tels, la France ne marche pas.
Vous voulez bloquer le pays?
Non, notre but est de montrer que l’immigration n’est pas un problème mais une richesse. Pas une simple force économique, mais aussi une force culturelle.
Et ça, il n’y a pas un seul homme politique qui a le courage de le dire… Nous exprimons donc un ras-le-bol. Nous en avons marre que l’on se serve de l’immigré à des fins électoralistes. Avec cette journée, nous allons essayer de montrer que le vivre ensemble est menacé. Et si rien n’est fait, dans vingt ans, ce sera trop tard.
A qui s’adresse cette journée? Et comment va-t-elle se dérouler ?
La journée s’adresse aux Français issus de l’immigration mais aussi à tous ceux qui sont solidaires et conscients de l’apport de l’immigration dans notre pays. (…)
Ne pas aller travailler est souvent plus facile à dire qu’à faire… Ne craignez-vous pas une faible mobilisation ?
C’est pourquoi nous sommes actuellement en pleine négociation avec les syndicats pour essayer d’obtenir un appel à la grève. (…)
Souce : JDD