Evoqué dans le rapport Gerin sur la burqa et souhaité par la communauté musulmane, l’enseignement de l’islam dans les écoles d’Alsace-Moselle pourrait constituer un «remède contre l’extrémisme», estiment les responsables musulmans locaux.
Le député PCF André Gerin juge «discriminante» l’absence de cours d’islam dans les écoles publiques de l’Alsace-Moselle concordataire, qui bénéficient depuis plus d’un siècle et demi d’un enseignement facultatif sur le protestantisme, le catholicisme et le judaïsme.
Cette intégration «répondrait pourtant à une demande d’équité de traitement de la communauté musulmane» d’Alsace-Moselle, qui compte entre 145.000 et 160.000 fidèles mais est «exclue du dispositif de l’enseignement religieux» à l’école, observe Saïd Aalla, président de la Grande Mosquée de Strasbourg.
A la tête du Conseil régional du culte musulman (CRCM) d’Alsace, Driss Ayachour va plus loin: l’éducation est «le remède le plus efficace pour encadrer les jeunes, les former et les protéger contre l’extrémisme».
«C’est l’ignorance qui pousse à être influencé par les extrémistes de tout bord», affirme ce professeur de mathématiques qui plaide pour «un islam de tolérance et de respect de l’autre». Il faut agir «vite» ajoute-t-il car «les jeunes générations qui ont soif de religion» risquent d’être «influencées par d’autres personnes», radicales, «si elles ne trouvent rien d’autre».
Son homologue du CRCM Lorraine Amine Nejdi abonde en son sens: «ça serait un petit remède mais qui est à notre portée» en Alsace-Moselle. «Il faut des initiatives de la part des politiques (…) On est preneurs immédiatement.»
Source : DNA (Merci à koz-tj)