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Les communes allemandes ont une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur leur situation financière désespérée mardi, et prévenu qu’un certain nombre d’entre elles étaient “au bord de la ruine“.

La fédération allemande des communes table sur un déficit cumulé de 12 milliards d’euros cette année, le plus élevé de l’après-guerre.

La crise économique et financière a sérieusement amputé leurs revenus, dont la taxe professionnelle, proportionnelle aux bénéfices des entreprises, représente le plus gros. Les recettes fiscales de la taxe professionnelle ont chuté de plus de 18% sur un an.

En parallèle les dépenses des communes, auxquelles incombe notamment une partie de l’indemnisation des chômeurs, ont augmenté. Et cette tendance devrait nettement s’aggraver cette année alors que le marché du travail allemand, pour le moment relativement épargné par la crise, va se dégrader.
Nous allons devoir faire face à la deuxième vague de la crise, a prévenu Petra Roth, présidente de la fédération et maire de la capitale financière du pays, Francfort (ouest), lors d’une conférence de presse.
Les villes allemandes épargnent par tous les moyens –réduction du personnel, augmentation des tarifs des services offerts, baisse des investissements– mais “les réductions partout produisent exactement les facteurs qui nous pénalisent“, a expliqué le dirigeant de la fédération, Stephan Articus, à savoir du chômage, une faible attractivité pour entreprises et commerces.
Les villes allemandes s’insurgent contre les baisses d’impôt décidées par le gouvernement et entrées en vigueur au 1er janvier, qui concernent en partie la taxe professionnelle et vont grever encore un peu plus leur budget. “Les communes ne peuvent pas supporter de nouvelles baisses de leurs recettes“, a prévenu Mme Roth.
Les Échos

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