L’obsession de la «diversité» dans les sphères dirigeantes et les conséquences qui en découleront pour les classes les plus modestes.
Commençons par clarifier les termes, parce qu’ils sont volontairement toujours flous. Par «diversité», il faut entendre «diversité ethnique, des couleurs». Le pouvoir peut bien tenter de nous faire croire de temps à autre qu’il encourage par ses initiatives la diversité sociale, il n’en est rien. (…)
Aujourd’hui, alors que le Medef, tout le CAC 40 et l’ensemble des ministres n’ont plus que ce mot à la bouche, dites-vous qu’il ne s’agit pas un instant de favoriser la mixité sociale via une réduction des inégalités économiques et sociales, mais bien d’importer dans notre pays cette vision de la société communautariste et ethnique. Avec un avantage substantiel à la clé : en faisant, la main sur le coeur, la promotion de la «diversité», on se trouve une cause de substitution bien pratique, qui évite d’avoir à lutter contre les inégalités économiques et sociales. (…)
Encore aujourd’hui, le ministre de la culture Frédéric Mitterrand annonce qu’il songe à remplacer Patrick de Carolis à la tête de France Télévisions, afin de le remplacer par «un représentant de la France plurielle, nourrie par une véritable diversité culturelle». (…) Il s’agirait d’Alexandre Michelin, déjà en charge de la promotion de la «diversité» dans le cinéma français. (…)
Il faut prendre conscience de ce qui se joue en ce moment. Comme l’explique l’association SOS Egalité qui la combat, la discrimination positive ne pénalisera pas les milieux bourgeois et les enfants de la bourgeoisie : ceux-là auront toujours accès aux cours particuliers, aux bonnes filières et aux meilleurs établissements. Elle se fera violemment contre la masse des milieux populaires qui n’auront plus aucune chance d’accrocher les bons postes. Quant à ses quelques bénéficiaires, ils seront victimes, comme on l’a observé aux Etats-Unis, du soupçon de n’être «que le quota»…et une vie de quota, ce n’est pas non plus toujours drôle !
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