Une quinzaine de femmes – dont une seule entièrement voilée – ont participé au défilé à Tours, hier, contre l’interdiction du port de la burqa.
Quatorze journalistes, virevoltant autour de la mini-manifestation, crayons, appareils photo, micros ou caméras en mains. Trois policiers, en civil, le plus discrets possible, cinquante mètres derrière le cortège. Voilà à quoi pourrait se résumer la démonstration publique organisée samedi après-midi en centre-ville de Tours par le collectif Information culte musulman de Joué-lès-Tours .
Beaucoup de bruit pour pas grand-chose ? Reconnaissons que ce défilé insolite n’a guère suscité de réactions sur son passage rue Nationale, rue Marceau et place Jean-Jaurès.
Les femmes qui scandaient « Libertés fondamentales, libertés non négociables ! » n’ont essuyé que quelques maigres sifflets de passants irrités et les réprimandes d’un papy à vélo qui, gêné par le cortège, réclamait un peu haut « la liberté de passer ». Récoltant au passage les huées des manifestantes…
La jeune femme sous le voile intégral (qui n’est pas une burqa soit dit en passant) s’appelle Ayda. Elle a 27 ans, est française, mariée et vit à Tours. Et si elle défile dans cette tenue qui fait polémique, c’est, dit-elle « pour défendre les droits des femmes</em> ». On en entend déjà s’étrangler d’effroi derrière leurs années de militantisme pour l’égalité des sexes. « Cette manifestation, c’est pour réclamer que soient respectés les droits individuels de chaque citoyen. Avec cette loi sur la burqa, on nous retire notre liberté. Ce débat sur la burqa, c’est encore un coup porté aux musulmans », assurait Fatima, porte-parole des manifestantes.
Source : La Nouvelle République (Merci à Siam)
