Fdesouche

Lu sur le blog de Jean-François Kahn :

Quand la gauche accuse, mécaniquement, Nicolas Sarkozy de mener une politique frileuse de fermeture des frontières, Sarkozy se frotte les mains.Pourquoi se le dissimuler : le chef de l’Etat a tout à fait raison de se réjouir. On ne saurait effectivement lui faire un plus beau cadeau.
Récapitulons : il y a deux ans et demi il engageait la France dans une politique dite « d’immigration choisie » ou « d’immigration de travail ». La crise n’avait pas encore frappé. Dans de nombreux secteurs, les bas salaires et les déplorables conditions de travail provoquaient, comme on dit pudiquement, des « tensions sur le marché de l’emploi ». Autrement dit, les demandeurs d’emploi qu’ils soient « autochtones » Français « de souche », ou immigrés en situation régulière, n’acceptaient plus d’être traités comme des ilotes ou des parias et boudaient les offres pourries qu’on leur présentait.

Quand la gauche accuse, mécaniquement, Nicolas Sarkozy de mener une politique frileuse de fermeture des frontières, Sarkozy se frotte les mains.

Allait-on convaincre les employeurs de ces secteurs de se convertir enfin au progrès social ? Pas du tout. Nicolas Sarkozy et son ministre Hortefeux choisirent une toute autre voie : ils
décidèrent de restreindre l’immigration humanitaire ou politique (le droit d’asile), mais d’encourager fortement « l’immigration de travail », c’est-à-dire de faire largement recruter à l’étranger, soit des ouvriers très qualifiés dont on privait ainsi les pays en voie de développement, soit des travailleurs en détresse susceptibles d’accepter la précarité, une protection sociale minimum et de très faibles rémunérations.
suite

(Merci à Renaud)

Fdesouche sur les réseaux sociaux