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Dans son rapport public annuel, la Cour des Comptes dénonce les nominations d’inspecteur d’académie sans mission à Paris. Des nominations purement «politiques» pour des postes sans mission, payés environ 4 500 euros par mois, et laissant leurs titulaires libres d’exercer diverses occupations privées ou politiques, voire des activités de conseil elles-mêmes rémunérées.

La Cour des comptes s’émeut d’une exception parisienne parmi le corps des inspecteurs de l’Éducation nationale. Les inspecteurs de l’académie de Paris, créés en 1810, et longtemps au nombre de six à huit, ont vu leur effectif plus que tripler depuis les années 1990, alors même que, depuis quarante ans, la mission d’inspection des établissements scolaires de l’académie de Paris est dévolue aux IA-IPR, les inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux.
Nommés par le président de la République, le premier ministre, le ministre de l’Éducation nationale ou encore d’autres ministres, ces inspecteurs n’ont besoin d’aucun diplôme ni d’aucune expérience dans le domaine de l’éducation ou de la formation, ce qui n’est pas vraiment dommageable puisqu’ils n’inspectent personne.

Sur les vingt-deux inspecteurs de l’académie de Paris, certains ont donc déclaré à l’institution de la rue Cambon la rédaction de deux rapports en huit ans, ou la participation à quelques notes de synthèses. D’autres ont déploré l’absence d’ordre de mission, due au fait que le recteur de l’académie de Paris, qui n’a pas recruté ces personnels, ne saurait leur trouver une utilité.
Un décret du 26 octobre 2009 doit mettre fin à cette anomalie administrative, ce «secret de famille» du rectorat de Paris, en imposant l’intégration par concours de ces inspecteurs au corps des IA-IPR. Un concours qui «ne doit pas être une simple formalité», réclame la Cour des comptes.
Source : Le Figaro

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