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[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x6ljqj_sainte-bernadette-soubirous-1_webcam[/dailymotion] Partie 23456

Par le Père Augustin

Les apparitions de la Vierge à Lourdes ne sont pas « de foi » pour un catholique, qui peut donc ne pas y croire. Mais les faits sont tellement bien attestés et les miracles si nombreux que l’Eglise catholique a cru devoir faire de cette fête non seulement une fête locale, mais une fête qui concerne l’Eglise universelle. Aucune autre apparition de la Vierge, pas même Fatima au Portugal, n’a un tel prestige spirituel.

Notre Dame est apparue 18 fois, du 11 février au 16 juillet 1858 à une petite bergère illettrée Bernadette Soubirous. Dans un premier temps, l’autorité civile tente d’interdire le lieu des apparitions (la célèbre grotte sur le Gave). Quant au Curé peyramale, il se moque de cette petite fille, intermittente du catéchisme, et lui demande qu’au moins cette dame blanche qui lui apparaît en silence dise son nom. Il est bouleversé le jour où la petite arrive essoufflée au presbytère, répétant des mots que manifestement elle ne comprend pas : « Je suis l’Immaculée conception ».
Quatre ans auparavant, le pape Pie IX avait proclamé le dogme de l’Immaculée conception, mais manifestement Bernadette ne savait rien de tout cela. Pour renforcer ses dires, les premiers miracles ont lieu. Il y en a tous les ans jusqu’aujourd’hui. L’Eglise est extrêmement prudente lorsqu’il s’agit de reconnaître un miracle. Il faut une guérison rapide et définitive et toutes les attestations médicales possibles. Le dernier miracle annoncé par l’Eglise et non encore « reconnu » par le Bureau des guérison de lourdes est survenu tout dernièrement. C’est une Italienne Antonietta Raco, du diocèse de Tursi-Lagonegro, immobilisée depuis 2005, qui a été guérie d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA) à la suite d’un pèlerinage à Lourdes, cet été, annonce l’évêque, Mgr Francescantonio Nolé.
Soulignons qu’au moment où avaient lieu les miracles de Lourdes, un ancien séminariste qui devint l’un des plus grands écrivains français, Ernest Renan, écrivait dans la préface de la 13ème édition de sa Vie de Jésus (1863), le grand best seller du XIXème siècle : « Je ne crois pas au surnaturel pour la même raison que je ne crois pas aux hippocentaures et cette raison c’est qu’on n’en a jamais vu ». Il lui aurait suffis de prendre… le train ! Notons deux grands esprits aux prises avec les miracles de Lourdes sur lesquels ils ont l’un et l’autre voulu mener une enquête : le romancier Emile Zola, très hostile, fit le voyage en 1891 et un grand roman, Lourdes, de son hostilité. Et Alexis Carrel, prix Nobel de médecine en 1912, écrivit le récit de sa conversion dans un livre posthume Le voyage de Lourdes.

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