Evoquant la polémique sur la vente de hamburgers exclusivement halal dans huit restaurants Quick de France, la secrétaire d’Etat à la Ville, Fadela Amara, a donné son point de vue dans un entretien au JDD. Elle affirme que le «peuple d’en bas» a accepté les demandes «spécifiques» de la communauté musulmane.
«Ce qui m’inquiète dans cette polémique, c’est qu’elle crée la confusion (…) Dans cette affaire de fast-food, on mélange, à tort, communautarisme et diversité. Le communautarisme, c’est autre chose. Le voile intégral, par exemple, ça, c’est un véritable scandale», a déclaré Mme Amara.
«Aux dernières nouvelles, Quick n’est pas un service public (…) Nous parlons bien ici d’une entreprise privée, qui veut occuper un marché pour faire du business», a-t-elle ajouté.
«Je trouve la réaction du maire de Roubaix exagérée et dangereuse. Il n’y a rien de discriminant dans cette histoire : les consommateurs ont le choix de leur menu et peuvent très bien prendre du poisson», a-t-elle jugé.
«La véritable question que pose cette polémique, c’est la non-acceptation par ses élites de la diversité de ce pays», selon Mme Amara.
«Le peuple “d’en bas”, comme on dit, a accepté depuis longtemps que les musulmans aient le droit d’avoir des lieux de culte, des carrés spécifiques dans les cimetières. C’est cela la laïcité, respecter les pratiques des uns et des autres», a-t-elle ajouté.
Source : Le Parisien