Fdesouche

Par le Père Augustin

Ce jour était le jour des morts chez les Romains, qui allaient dans les cimetières (les fameuses catacombes) manger avec leurs morts. On a voulu consacrer ce jour au plus célèbre des morts chrétiens, l’apôtre Pierre.
L’évêque Irénée de Lyon, dans son livre Contre les hérésies, que l’on peut dater de la fin du Second siècle (190), se fait l’échos du culte qui entoure la personne du chef des apôtres qui est aussi le premier évêque de Rome : cherchant une référence stable pour la foi contestée ou déformée par les gnostiques, il écrit ceci : « Comme il serait trop long dans un ouvrage tel que celui-ci d’énumérer les successions de toutes les Eglises, nous prendrons seulement l’une d’entre elles, l’Eglise très grande, très ancienne et très connue que les deux glorieux apôtres Pierre et Paul fondèrent et établirent à Rome. En montrant que la Tradition qu’elle tient des apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques, nous confondrons tous ceux qui, de quelque manière, que ce soit et par infatuation, ou par vaine gloire ou par aveuglement et erreurs doctrinales constituent des groupements illégitime. Car avec cette Eglise, en raison de sa Principalitas, doit nécessairement s’accorder toute Eglise, c’est-à-dire les fidèles de partout, elle en qui, toujours, au bénéfice des gens de partout, a été conservée la Tradition qui vient des apôtres ».
J’ai laissé un mot en latin dans cette traduction : le mot principalitas. Il est intraduisible dans toutes ses nuances, et renvoie à « princeps » qui veut dire « le premier ». Ainsi, dès 190, l’Eglise de Rome est reconnue sans conteste comme la première.

Fdesouche sur les réseaux sociaux