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Les supermarchés développent leurs rayons halal, l’enseigne de restauration rapide Quick teste une expérimentation de restaurants ciblant les musulmans… Le secteur bancaire se fixera-t-il aussi sur le segment marketing des musulmans français ?
La réserve de clients existe : une majorité de ces derniers (55 %) est intéressée par une “offre bancaire compatible avec leurs convictions religieuses ou éthiques”, selon une étude Ifop réalisée en avril 2008. Et la volonté politique d’ouvrir le marché à la finance islamique existe bel et bien. C’est ce que rappelaient, la semaine dernière, plusieurs spécialistes, lors d’un déjeuner-presse sur la finance islamique.
Aujourd’hui, les produits tenant compte des interdits du Coran – prohibition du jeu, du porc de la prostitution, de la spéculation, de l’intérêt, adossement obligatoire des produits à un actif tangible… – ne sont pas autorisés en France. La législation impose aussi, par exemple, l’affichage d’un TEG (taux effectif global) dans le contrat d’un crédit à la consommation, un taux non compatible avec l’interdiction des taux d’intérêt que prévoit l’Islam. La priorité pour Christine Lagarde est d’offrir aux banques de financement et d’investissement “charia compatibles” un environnement réglementaire compatible dans l’espoir de capter les fonds venus des pays du Golfe.
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