Après avoir nommé le socialiste Didier Migaud à la présidence de la Cour des Comptes, Nicolas Sarkozy nommera Michel Charasse, 68 ans, ancien ministre de François Mitterrand et actuel sénateur du Puy-de-Dôme, au Conseil constitutionnel. Des nominations qui provoquent des remous à l’UMP et une certaine gêne au PS. Jacques Barrot (à gauche), ancien commissaire européen, et Hubert Haenel, sénateur UMP du Haut-Rhin, sont également nommés.
Nicolas Sarkozy a lui-même prévenu les dirigeants de la majorité réunis ce matin à l’Élysée juste avant le Conseil des ministres. Selon un participant, le chef de l’État a vanté le profil de Charasse et souligné ses «compétences» pour le poste.
«Trop c’est trop! Il faut désormais avoir sa carte au PS pour obtenir des responsabilités dans la République», s’est indigné le député UMP Christian Vanneste.
Parmi les élus plus ou moins «ultras» de l’UMP, nombreux sont ceux qui s’étonnent ou s’indignent ouvertement ou en privé de ce «très mauvais signal à envoyer à un électorat de droite désorienté» qu’il faut pourtant «mobiliser à plein» à moins de trois semaines du premier tour des régionales.
Sources : 1, 2