L’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, revient, dans une nouvelle carte blanche publiée mercredi dans Le Soir et De Standaard, sur la polémique suscitée par son intervention dans le débat français sur l’identité nationale. Il y développe longuement sa vision d’une Europe post-nationale.
Guy Verhofstadt, qui avait choqué en déclarant voir “quelque chose de pourri” dans le débat organisé par le gouvernement français, maintient que “la recherche unidimensionnelle d’une identité collective (…) conduit à des ‘bunkers’ ethniques, nationaux, culturels ou religieux, qui enferment l’individu”.
Cette identité “conduit à la haine, à la violence, dégénère en émeutes dans nos quartiers et en guerres dans le monde”, affirme-t-il. “La conséquence ultime de la pensée ‘identitaire’, c’est Auschwitz”.
“C’est l”identité’ qui a si longtemps empêché la Serbie de livrer ses criminels de guerre. C’est l”identité’ qui retient la communauté islamique mondiale ‘d’excommunier Oussama ben Laden”, poursuit Guy Verhofstadt.
Qualifiant l’Europe de nations de “reliquat du passé, incapable de résoudre les problèmes, ni de jouer un rôle dans le monde multipolaire du XXIe siècle”, il conclut que “l’avenir de l’Europe et de l’Union européenne sera post-national ou ne sera pas”.
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