Graveur, dessinateur, peintre et sculpteur français, Honoré Daumier est surtout célèbre pour ses caricatures d’hommes politiques et ses satires du comportement de ses compatriotes. C’est l’un des grands illustrateurs du XIXème siècle.
Né à Marseille, de Marc Louis Daumier, vitrier, et de Cécile Catherine Philippe, il arrive à Paris en 1816. Il montre très tôt des dispositions pour les arts graphiques mais son père le place chez un huissier.
Il fait ses premiers pas dans le domaine de la lithographie chez l’éditeur Belliard et étudie les maîtres (Rubens, et Goya en particulier), au Louvre.
En 1829 il rencontre Charles Philipon, dessinateur, lithographe et journaliste, pour qui il fait ses premiers dessins pour la revue La Silhouette. Républicain convaincu, il participe à la révolution de Juillet 1830. Deux ans plus tard, il est condamné à six mois de prison pour son dessin de Louis-Philippe en Gargantua.
En 1835, la loi contre la liberté de la presse l’oblige à s’orienter vers la caricature de moeurs : séries des Scènes parlementaires (1843), Gens de justice, Les Bons Bourgeois ( 1845-1848). La bourgeoisie, la corruption des magistrats et l’incompétence du gouvernement sont ses thèmes de prédilection. Robert Macaire, l’escroc bourgeois qui profite de toute situation avec son fidèle et dupe compagnon Bertrand est pour Daumier la figure emblématique de la société malhonnête et sans scrupules qui règne sous la monarchie de Juillet.
Il travaille également pour Le Charivari, qui le congédie en 1858, puis le reprend cinq ans plus tard. Eternellement pauvre, l’artiste finit par s’installer à Valmondois, où Corot lui fait cadeau d’une maison.
L’exposition rétrospective que Durand-Ruel lui consacre en 1878 ne connaît aucun succès auprès du public. Daumier meurt aveugle l’année suivante, âgé de soixante et onze ans. Il est enterré au Père-Lachaise.
Sources : 1, 2, 3