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Bactériologiste franco-suisse, Alexandre Émile Jean Yersin est né Aubonne dans le Canton de Vaud le 22 septembre 1863. On lui doit notamment la découverte du bacille de la peste qui porte son nom (Yersinia pestis), une découverte qui a permis d’éradiquer ce fléau en Indochine. Il est toujours vénéré à l’égal d’un saint au Vietnam, un pays dans lequel il vécut près de 50 ans.

Alexandre Yersin est issu d’une famille dont les ancêtres huguenots s’étaient réfugiés en Suisse après la révocation de l’Edit de Nantes. Il s’intéresse très jeune à la flore et à la faune, avant de se déterminer à étudier la médecine, d’abord à Marbourg, puis à Paris.
Engagé comme préparateur par Emile Roux, il effectue à l’Institut Pasteur une thèse sur la tuberculose tout en contribuant à l’isolement de la toxine diphtérique. Faisant preuve d’une indépendance d’esprit singulière pour l’époque, il suit le cours de bactériologie de Robert Koch à l’Institut d’hygiène de Berlin.
Il sollicite et obtient la nationalité française en 1888. À partir de 1890, il profite d’un séjour en Indochine pour explorer les hauts plateaux de Cochinchine et d’Annam.

En 1894, une épidémie de peste ravage la Chine méridionale. Alexandre Yersin se rend à Hong-Kong où il réussit, le 20 juin, à identifier et isoler après trois semaines de recherche, le responsable de ce fléau immémorial. Il s’agit d’un microbe très résistant qui porte depuis lors le nom de son découvreur : le bacille de Yersin.
Revenu à Paris l’année suivante, Alexandre Yersin met au point avec Calmette et Roux un vaccin et un sérum contre la peste. De retour à Canton, il démontre l’efficacité de ces remèdes sur un séminariste promis à la mort.
Le médecin porte dès lors ses efforts sur le développement des Instituts Pasteur fondés à Hanoi, Saigon, Nha Trang et Dalat (sérums, vaccins, travaux d’hygiène). Il encourage en parallèle l’introduction dans le pays de l’arbre à caoutchouc et de l’arbre à quinine.
Alexandre Yersin meurt dans sa maison de Nha Trang. Le cercueil est suivi par une foule immense. Il est très respecté au Viet-Nam, où de nombreuses villes ont des instituts de recherche, des rues, des écoles ou des lycées qui portent son nom. Certains habitants de Nha Trang ont un autel consacré à Yersin, à côté de celui de leurs ancêtres.
Il est surnommé Ong Nam ou Monsieur Nam.
Sources : 1, 2, 3

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