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Les voleurs à la portière profitent de ralentissements dus aux embouteillages pour passer à l’action. Ces violentes agressions visant les automobilistes sont fréquentes entre l’aéroport de Roissy (95) et Paris. Pour éviter ces attaques, la police prodiguent des «conseils de bon sens».

À l’aide d’un brise-glace, d’un culot de bougie automobile, de petits silex voire d’une massette, l’un des voyous fait voler en éclats le pare-brise ou une vitre arrière quand les portières sont verrouillées. Il passe le bras dans l’habitacle – quand il n’y engouffre pas – et s’empare des valeurs, manteaux ou sacs à main laissés en évidence. Son complice s’interpose en cas de résistance et le binôme s’esquive en slalomant entre les files. L’attaque n’excède guère les deux minutes.
«Apparus en France dans les années 1990, les vols à la portière ont explosé au début des années 2000, notamment dans la capitale, rappelle-t-on à la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP). Jusqu’en 2005, il pouvait y avoir une douzaine de faits par jour ! » Depuis, la mobilisation d’un groupe spécialisé au sein du Service d’investigation transversale a fait chuter les faits constatés de 54 % une seule année.

Les vols à l’arraché et à “l’italienne” recensés sont passés en Ile-de-France de 1 145 à 1 022 faits entre 2007 et l’année dernière.
Outre l’A1 entre l’aéroport de Roissy et Paris, en particulier le tunnel du Landy vers Saint-Denis et la porte de la Chapelle, la RN1 à hauteur de Pierrefitte ou encore le centre-ville d’Aubervilliers sont décrits comme des «abcès de fixation récurrents» en région parisienne.
En province, seule la Côte d’Azur, notamment en été, supporterait la comparaison. De manière préventive, les forces de l’ordre prodiguent quelques conseils. À commencer par «cacher les sacs sous le siège passager» ou les placer «avec prudence, le long des jambes du conducteur». Du bon sens, pour éviter le drame.
Source : Le Figaro

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