Le volume des échanges commerciaux dans le monde a enregistré l’an dernier un recul de 12% en raison de la crise, un chiffre sans précédent depuis 1945, a annoncé mercredi 24 février le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, lors d’une conférence à Bruxelles.
Cette baisse de 12 % est aussi supérieure aux plus récentes prévisions de l’OMC, qui tablait encore début décembre sur un repli de 10%. La contraction sans précédent des échanges mondiaux est une conséquence de la récession économique qu’ont connue les grands pays industriels l’an dernier, suite à la crise financière.
L’activité économique mondiale a reculé l’an dernier “d’environ 2,2%” et le nombre de chômeurs a atteint un niveau sans précédent de 200 millions de personnes, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), a souligné M. Lamy. Globalement, l’OIT estime que la crise a fait perdre leur emploi à 20 millions de personnes dans le monde depuis octobre 2008.
Cette situation, qui menace d’exacerber les réflexes protectionnistes, rend aux yeux de M. Lamy d’autant plus impératif de relancer les négociations dites du cycle de Doha sur la libéralisation des échanges mondiaux.
Les négociations sont au point mort depuis des mois, en raison, notamment, de l’absence notoire d’implication des Etats-Unis. Ce cycle de négociations a débuté en 2001 et a mis l’accent sur le démantèlement des obstacles au commerce pour les pays pauvres. Mais les échéances fixées pour conclure les pourparlers, ont été manquées à plusieurs reprises.