C’est avec deux jours d’avance que l’association Ni Putes ni Soumises a fêté le 8 mars. Une soixantaine de jeunes militants de l’association Ni Putes ni Soumises se rassemblées place de la République samedi, coiffés de bonnets phrygiens. Scandant en musique “des actes, pas des mots”, les jeunes militants, dont une petite dizaine de garçons, ont organisé un défilé circulaire en brandissant des pancartes “Ni voile ni burqa”, “service public = avortement et contraception” ou “raser mes jambes oui, raser les murs non”.
Un peu plus tard, les militants ont symboliquement recouvert la statue d’une burqa noire géante, afin de protester ce qu’ils estiment être un retard pris dans le vote d’une loi interdisant la burqa dans les lieux publics. “Nous avons souhaité dénoncer l’intolérable, nous demandons à ce que la question de la loi sur la Burqa ne soit pas enterrée”, a déclaré Sihem Habchi, présidente de l’association. “Cette burqa de couleur noire, haute de neuf mètres a été retirée” une heure après, “par les forces de l’ordre”, a-t-elle précisé. “Nous avons voulu interpeller tous les mouvements féministes pour leur dire que sans laïcité, il n’y a pas de féminisme.”
Source : Le Monde