Eric Besson, le ministre de l’immigration, de l’intégration et de l’identité, interrogé dans Le Monde, dément être en disgrâce et justifie sa politique.
(…) Moi, je pense que les républicains, de droite et de gauche, ont intérêt à comprendre pourquoi un certain nombre de Français par le passé ont pu voter Front national. Il y a bien sûr une frange ultra-minoritaire de racistes et de xénophobes.
Mais il y a aussi des Français qui craignent la mondialisation, la construction européenne, l’ouverture aux étrangers ou à l’islam, qui s’interrogent sur notre capacité à préserver tout ce qui fait la singularité de la France : ses services publics, sa culture, sa langue, son influence. Ces doutes, soit on les nie en se bouchant les yeux et les oreilles et on se trouve à la merci d’épisodes comme le 21 avril 2002, soit on les traite de façon ouverte et républicaine. (…)
Le président de la République s’est lui-même présenté comme “un Français de sang mêlé à la tête d’une nation métissée“.
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