«L’Église est riche», «l’Église ne vous demande rien», «Chez nous tout est gratuit». La crise ne touche pas que les Français moyens mais elle Le ton est provocateur mais révèle le malaise que connaît le “denier de l’Église“. La campagne de pub flashy interpelle le passant depuis hier par des visuels décalés sur les panneaux d’affichage de l’agglomération nantaise.
«L’Église a voulu tordre le cou aux idées reçues, en utilisant l’humour et le second degré par les codes marquants de la publicité discount, explique le diocèse de Nantes. Au cœur d’une société consumériste où l’argent occupe tous les esprits, l’Église pose la question du don.»
Elle surprend encore davantage quand on comprend que le diocèse est le porteur du message. Neuf évêques des Pays de la Loire et de Bretagne se sont associés dans cette campagne à 650.000 € qui veut «réveiller les consciences.»
Les dons se sont élevés à 18 millions d’euros cette année, soit un don moyen de 230 € par pratiquant. Mais, confrontée à une baisse de pratiquants, l’Église a besoin d’argent, en tout, près de 20 millions d’euros de dépenses pour le diocèse nantais en 2008.
En 2010, comme chaque année, les catholiques sont invités à donner au Denier de l’ Église. Cette contribution financière à la vie des paroisses et plus généralement du diocèse est essentielle pour que l’Église remplisse sa mission. Le Denier représente 23 % des ressources : l’Église ne vit que de dons.
