Mathématicien et astronome, Urbain Le Verrier est surtout célèbre pour la découverte de la planète Neptune dont il déduisit l’existence de ses calculs de mécanique céleste. Il fut également directeur de l’Observatoire de Paris dont il fit un établissement scientifique prestigieux et créa le premier service de météorologie moderne.
Né à Saint-Lô (Manche), il entre au Collège Royal de Caen où il étudiera les mathématiques de 1827 à 1830 puis au Collège Louis-le-Grand à Paris. En 1831 il est admis à l’École polytechnique dont il sort deux ans après comme ingénieur des tabacs. Il travaillera d’abord au laboratoire de chimie de Gay-Lussac. Il se spécialisera ensuite en mécanique céleste. Il est élu le le 19 janvier 1846 membre de l’Académie des Sciences.
Il s’intéresse alors à la planète Uranus dont les positions réelles étaient en désaccord avec celles qu’indiquaient la théorie. Il reprit donc l’hypothèse, émise précédemment par d’autres astronomes, de l’existence d’une huitième planète de grande dimension, qui devait produire par son attraction les perturbations signalées.
Le Verrier se convainquit vite, en dressant de nouvelles éphémérides, de l’exactitude de cette idée, et il résolut de déterminer par le calcul la position de la planète perturbatrice. Dès le 1er juin 1846, il pouvait annoncer à l’Académie des Sciences qu’il existait bien une planète plus éloignée du Soleil qu’Uranus responsable des anomalies observées dans les mouvements de celle-ci.
Cette nouvelle planète qui sera baptisée Neptune sera observée par l’astronome Johann Galle à l’observatoire de Berlin, le 23 septembre 1846. Une chaire de mécanique céleste est alors créée pour Le Verrier à la Faculté des sciences de Paris. Il semble que l’astronome anglais John Couch Adams avait fait la même découverte sans connaître les travaux de Le Verrier.
En 1854, il est nommé directeur de l’Observatoire de Paris et y entreprend une réorganisation totale. Il met en place également un réseau d’observatoires météorologiques sur le territoire français, destiné avant tout aux marins afin de les prévenir de l’arrivée des tempêtes. Ce réseau regroupe 24 stations dont 13 reliées par télégraphe, puis s’étendra à 59 observatoires répartis sur l’ensemble de l’Europe en 1865. C’est la naissance de la météorologie moderne.
Il s’attela également à une tâche gigantesque, la révision complète des tables des mouvements planétaires et donna, pour chaque planète, de nouvelles tables, qui laissaient loin derrière toutes celles construites avant lui. II en corrigea la dernière épreuve le 1er septembre 1877, trois semaines avant sa mort. Il y avait consacré plus de trente-cinq années d’un labeur acharné et presque ininterrompu.
Il meurt à Paris, 23 septembre 1877.
Sources : 1, 2, 3