La liste Emergence, qui regroupe un réseau d’«acteurs associatifs» se présente aux suffrages des électeur d’Ile-de-France. Sa tête de liste est Almamy Kanouté, conseiller municipal à Fresnes, éducateur spécialisé et militant associatif.
Elle propose d’imposer des quotas de logements sociaux et d promouvoir les «cultures urbaines».
«Ce n’est pas un parti des quartiers populaires, mais de l’Ile-de-France », précise Almamy Kanouté.
Emergence est née à la suite de plusieurs expériences démocratiques de même type lors des municipales de 2008. «Des listes à Fresnes (11%), Grigny (26 %) et Massy (12%) ont fait de bons scores, déclare Almamy Kanouté, et de là des gens se sont dit que c’était possible de le faire à une plus grande échelle.» (…)
Emergence veut couper une partie des subventions aux communes qui ne respectent pas les 20% de logements sociaux et réorienter ces subsides là où les besoins se font sentir». (…)
L’une de leurs idées-forces est la suivante : « Aux entreprises qui s’installent dans des communes situées en zones sensibles, il faut imposer des quotas d’employés résidents dans ces communes, plutôt que de les subventionner pour les remercier de leur venue. (…)»
Pour la culture, l’équipe d’Emergence, qui comprend des amateurs de la culture hip hop, veut mettre en place des «centres de formation» des différentes cultures urbaines, pour permettre leur développement et leur reconnaissance à plus large échelle.
Les affiches d’Emergence placardées sur les panneaux de la campagne, ravira certains ou feront flipper d’autres. On a là le « spectacle de la diversité». Au premier plan, un «Afro-Français», Almamy Kanouté en personne, qui plus est barbu, et au second plan des citoyens divers et variés : bouclettes, tresses, dread locks, Arabes, Portugais, Corse (on parle ici des origines). En gros, une représentation de la France des grandes agglomérations urbaines.
« Dans les listes des autres partis, on voit des Noirs, des Arabes, mais est-ce qu’on les prend parce qu’on estime qu’ils apporteront des voix de Noirs et d’Arabes, ou parce qu’on pense avec eux, on pourra vraiment changer vraiment les choses ? demande Ajer, qui a la réponse. La stratégie de ces partis est surtout de ne pas perdre des voix. » (…)
Source : 1, 2