L’héritage militant de mai 1968, au début des années 1970, est double. D’un côté, les groupuscules d’extrême gauche continuent le combat en tentant de construire des organisations politiques disciplinées. De l’autre, les réseaux libertaires forment des « communautés » qui s’opposent à toute forme d’autorité, préfèrant l’amour à la guerre.
C’est à cette seconde catégorie, celle des libertaires, que nous nous intéressons aujourd’hui. Ce mouvement s’est développé autour de mots d’ordre qui plaidaient la fin des tabous, le refus de la morale dominante, la contestation de toute répression, y compris sexuelle…
Elle entendait aussi donner droit de cité à la sexualité des enfants, allant quelquefois jusqu’à justifier, sans la nommer, la pédophilie. Au nom de la lutte contre un ordre moral perçu, selon le mot de Jack Lang, comme « une chape de plomb », les distinctions nécessaires entre enfants, adolescents et adultes ont été oubliées par certains.
Deux ans après l’électrochoc de 1968, Jim Haynes (pape de la contre-culture seventies) organise à Amsterdam, alors épicentre européen de la révolution sexuelle, un festival sulfureux. Son nom : le « Wet Dream Film Festival », le premier festival underground de films érotiques. Cette vidéo est principalement construite autour de cet évènement.
Via French Carcan