Georges de La Tour est un peintre lorrain réputé pour ses effets de clair-obscur. Très connu à son époque, il tombe rapidement dans l’oubli après sa mort. Redécouvert au début du XXème siècle, il est aujourd’hui considéré comme un des grands maîtres de la peinture du XVIIe siècle, aux confluences de l’art italien, hollandais et français.
Né à Vic-sur-Seille (Moselle), ses parents, Jean de la Tour et Sibylle de Crospeaux, étaient tous deux issus d’une famille de boulangers. Il est le second des sept enfants de la famille. Sa formation de peintre est mal connue. Sans doute a-t-il été influencé par l’œuvre des peintres hollandais comme van Honthorst et Terbrugghen.
Il se marie le 2 juillet 1617 avec Diane Le Nerf, membre d’une famille noble de Lunéville où il s’installe. Il commence une carrière brillante, sous le règne du duc Henri II de Lorraine, admirateur du Caravage. Il multiplie les tableaux à sujet religieux mais aussi les scènes nocturnes et les tableaux réalistes représentants musiciens et mendiants.
La guerre de Trente ans (1618-1648) faisant rage en Lorraine, il déménage à Paris en 1639. Georges de La Tour se réinstalle à Lunéville en 1643. Il y meurt le 30 janvier 1652, et son oeuvre tombe alors dans un oubli total.
Lorsqu’en 1835 Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments historiques, admirait Le Vielleur du musée des Beaux-Arts à Nantes – qu’il croyait de Velázquez –plus aucun tableau, dans aucun musée du monde, ne portait en effet le nom de Georges de La Tour.
Il fallut attendre la publication, en 1863, des patientes recherches d’archives d’un érudit lorrain, Alexandre Joly, puis leur exploitation, en 1915, par un jeune chercheur allemand, Hermann Voss, pour que resurgisse le nom et l’œuvre de Georges de la Tour.
En 1926, un collectionneur, Pierre Landry, achète Le tricheur. En le nettoyant, il trouve la signature. En 1934 treize oeuvres de Georges de La Tour sont exposées à l’Orangerie à Paris.
Sources : 1, 2, 3