50,8 % des ménages français avaient un crédit en 2009, soit près de 14 millions de ménages.
C’est nettement moins qu’en 2008.
Le crédit immobilier reste stable mais le crédit conso chute avec la crise.
Le sentiment des Français sur leur situation financière s’améliore.
La Fédération bancaire française révèle ce mardi l’édition annuelle de ” l’Observatoire des crédits aux ménages,” fruit d’une étude Sofres réalisée en novembre dernier.
Son principal enseignement, c’est qu’avec la crise, “50,8 % des ménages français avaient un crédit en 2009, soit près de 14 millions de ménages (52,6 % en 2008).”
Ce repli par rapport à 2008 s’explique par “la baisse de la demande observée en 2008-2009 après des années record et par la prudence des ménages notamment en matière de crédit à la consommation“.
Cet observatoire indique également que le taux de détention des crédits immobiliers est resté quasiment stable à 30,8 % contre 31,3 % un an plus tôt. “La baisse des taux pratiqués par les établissements de crédits ainsi que les mesures prises par les pouvoirs publics ont en effet eu un effet positif sur le crédit immobilier” commente la FBF. Celle-ci souligne que les jeunes de moins de 30 ans sont de plus en plus nombreux à accéder à la propriété malgré la crise : 21,2 % d’entre eux ont un crédit immobilier en cours en 2009 contre seulement 13,2 % en 2001.
A l’inverse, il se confirme que le crédit à la consommation fait moins recette en France que chez nos voisins. 31,7 % des ménages y ont recours, en net recul par rapport à 2008 (33,8 %). Sans la prime à la casse qui a soutenu la distribution du crédit automobile (plus d’un crédit à la consommation sur deux est un crédit automobile), la baisse aurait été encore plus nette. Les ménages de 55-64 ans l’ont fortement utilisé pour un tel achat. Et chez les jeunes, 75% de ceux qui ont pris un crédit à la consommation s’en servent pour financer l’achat d’une automobile ou d’une moto.
Cet observatoire montre aussi des signes de sortie de crise? C’est particulièrement nette en ce qui concerne la perception par les Français de leur situation financière. La part de ceux qui estimaient que leur situation s’était détériorée au cours des 6 derniers mois est en net recul à fin 2009: 43,3% contre 48,7 % en 2008, en pleine crise. Ils sont désormais 50,5 % à considérer le poids des charges de remboursement comme supportable ou très supportable contre 48,8 % en 2007.
Enfin pour 2010, les Français comptent poursuivre sur ces tendances. Ils sont plus nombreux à déclarer avoir l’intention de souscrire un crédit immobilier dans les prochains mois : 5,6 % (contre 4,8 % fin 2008), notamment du fait des améliorations régulières des conditions de crédit. Et ils restent toujours aussi prudents en matière de crédit à la consommation avec seulement 4,4 % qui envisagent d’y avoir recours dans les prochains mois à fin 2009 (contre 4,6 % en 2008 et 5,1 % en 2007).