Déclarée «grande cause nationale» en 2010 par le gouvernement, les violences conjugales ne régressent pas, au contraire. L’association Ni putes ni soumises organise cette année, à travers la France, des marches dans des lieux symboliques.
Hier en fin de matinée, deux responsables de l’association distribuaient des tracts à Maux au marché de la Collinet, pour inviter les habitants à une marche contre les violences faites aux femmes. La halte à Meaux vise à soutenir Kavidha, brûlée vive par son mari le 20 novembre dernier, au square d’Aubigné. La jeune femme est toujours hospitalisée à Clamart, dans les Hauts-de-Seine.
A l’issue de cette marche, un cocktail est organisé au centre social Aragon, pour officialiser l’entrée de Rachida Benahmed dans l’association. La porte-parole de l’Association des musulmans de Meaux et sa région, qui défend la veuve et l’orphelin depuis son adolescence, prend la tête du comité de Meaux de Ni putes ni soumises.
Un comité existe déjà à Melun et un troisième est en cours de création à Coulommiers. «Rachida défend nos valeurs et milite depuis longtemps contre les violences faites aux femmes et les discriminations», souligne Fanny, chargée de projet à Ni putes ni soumises.
Hier, au marché de Collinet, Soad s’empare avec ferveur d’un tract : «Une marche, il était temps! Les violences conjugales se multiplient, surtout auprès des jeunes.» (…) Passe alors une petite retraitée voilée de blanc, qui proteste en arabe : «Si un mari dit à sa femme de rester à la maison, elle doit l’écouter, c’est tout!»
Sources : Le Parisien