Dans la nuit de jeudi à vendredi, trois voitures et un camion ont été sérieusement endommagés dans le quartier de Lespinet à Toulouse. La plupart des victimes ne portent plus plainte, le coût de la franchise étant souvent supérieur à celui de la dégradation.
«Les policiers nous ont dit qu’ils n’avaient jamais vu une voiture découpée comme ça, depuis quinze ans qu’ils étaient là», raconte l’habitante de la rue Fages. «Les policiers n’ont pas voulu se déplacer, alors qu’il y avait quatre véhicules vandalisés», enrage la voisine. (…)
Visiblement intéressés par les autoradios, les délinquants n’ont pas hésité à briser la vitre et cabosser la portière. «Il aurait suffi de lever le loquet, mais ils ont cassé la vitre et volontairement abîmé la carrosserie. Ils l’ont ouverte comme une boîte de conserve, comme pour bien nous faire comprendre qu’ils nous avaient vandalisés.»
«J’habite le quartier depuis 50 ans, dit-elle, mais depuis 3 ans ça commence à aller mal. Les habitants en ont marre, tout le monde est inquiet.Et puisque la police n’a pas l’air de vouloir se déplacer, on demande que la mairie intervienne.»
En début d’année, 66 voitures avaient été vandalisées à Ramonville. Rue Fages, la voisine de la victime a subi il y a trois semaines un cambriolage. «On s’est introduit chez moi entre 17 et 19 heures, pendant mon absence.» Choquées, écœurées, les deux voisines espèrent une prise de conscience des services publics. Selon elles, le quartier serait devenu une « jungle.»
« On voit presque tous les jours des clients venir pour ces dégradations gratuites» rapporte Pierre Palomera, garagiste à Matabiau. L’auteur reste souvent introuvable, et la victime paie l’addition. « Il n’y a pas d’intérêt à déclarer ces dégradations », estime Bruno Quentin, président départemental des syndicats d’agents d’assurances. Le coût de la franchise étant souvent supérieur à celui de la dégradation.
Source : La Dépêche