Dominique de Villepin a annoncé dimanche soir qu’il compte fonder un «mouvement au service des Français». Il devrait annoncer jeudi le nom et la tonalité de ce nouveau parti.
L’échec de l’UMP aux régionales signe la fin de la stratégie de liste unique et de parti unique de la droite républicaine, voulue par Nicolas Sarkozy. Si elle avait fonctionné pour les européennes, cette approche unitaire a cette fois joué un rôle contre-productif en obligeant les électeurs de droite déçus ou critiques à l’égard du sarkozysme à se réfugier dans l’abstention ou le vote FN.
Pour Hervé de Charette «la France a besoin du centre. La droite est orpheline du centre. L’enjeu de l’après-régionales, c’est la reconstitution de la force politique du centre, qui, avec son originalité et son indépendance, doit apporter sa contribution propre au relèvement du pays».
Dominique de Villepin est mû par d’autres mobiles, dont l’inimitié tenace qu’il voue à Nicolas Sarkozy depuis des années, mais aussi la volonté de reconstituer une droite plus gaulliste, avec une composante sociale plus forte. Il n’est pas le seul. Les «chiraquiens», comme le jeune député de l’Aube François Baroin, relèvent la tête et osent exprimer la nécessité de retrouver cette fibre qui fit l’originalité de la droite française.
Source : Le Monde