Communiqué de SOS Racisme :
Suite à l’avis du Conseil d’Etat rappelant l’évidence – à savoir que pour des raisons constitutionnelles, principielles et pratiques, une loi d’interdiction de la burqa sur la voie publique n’est guère envisageable -, SOS Racisme espère que le débat relatif à la burqa cessera d’être instrumentalisé dans l’optique manifeste de lancer des signaux à l’adresse d’un électorat d’extrême-droite. SOS Racisme rappelle bien évidemment sa plus vive préoccupation quant à l’effectivité de l’égalité entre les hommes et les femmes combattue par les mouvances islamistes dans notre pays. C’est pourquoi nous nous étonnons par ailleurs que la mission d’information parlementaire, ainsi que les multiples prises de position des politiques réclamant à cor et à cri une loi, se soient faites en occultant et la question de l’islamisme et la question de l’égalité entre les hommes et les femmes.
Si ces angles avaient été retenus, et non pas celui d’un populisme anti-musulman crasse et mal dissimulé derrière de grandes tirades féministes, peut-être un débat intéressant et républicain aurait alors pu s’installer.
SOS Racisme appelle donc le Gouvernement à renoncer à une loi relative à la burqa et à s’intéresser au terreau des discriminations et de la ghettoïsation sur lequel prospère l’islamisme et la remise en cause du droit des femmes. Prétendre s’attaquer à un symptôme, ça peut être bien. Mais s’attaquer dans la réalité aux causes de ce symptôme, c’est bien mieux.
Source : SOS Racisme