L’Institut National du Patrimoine (INP), institution formatrice des conservateurs du patrimoine met en place dès la rentrée 2010 une « classe préparatoire intégrée » pour l’accès aux concours externes de conservateur du patrimoine aux candidats « issus de la diversité ».
Les étudiants qui aspirent à passer le concours de conservateur du patrimoine et qui n’ont pas nécessairement le lourd bagage formel et intellectuel qui destine – ou prédestine – à ce métier ont encore une chance de voir leur projet se réaliser.
En partenariat avec l’Ecole du Louvre, l’Ecole des Chartres et la Fondation Culture & Diversité et avec le soutien de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (l’ACSE), l’INP met en place à la rentrée scolaire 2010 une classe préparatoire intégrée – officiellement créée le 18 mars 2010 – pour la préparation aux concours externes de conservateurs du patrimoine.
Un effectif d’environ dix élèves constituera cette première promotion. Ces derniers seront sélectionnés sur divers critères : universitaire (qualité du parcours), social (situation familiale) économiques, mais aussi personnel (motivation et mérite).
Une formation d’environ un an – de fin août 2010 à fin juillet 2011 – attend ces élèves. Elle propose un programme de cours de tronc commun et d’enseignements spécifiques en fonction des options choisies par le candidat pour le concours : archéologie, inventaire/monuments historiques, musées (dispensés à l’Ecole du Louvre) et archives (à l’Ecole des Chartres).
Outre les cours intensifs d’histoire, d’histoire de l’art et de langues, un soutien pédagogique et méthodologique – entraînements aux épreuves et tutorat personnalisé – permettra aux élèves de mieux aborder les épreuves d’admissibilité au concours de conservateur.
A cela s’ajoutent une aide matérielle qui comprend l’attribution de bourses annuelles, une sur critères sociaux et une autre de la Fondation Culture & Diversité pour l’ensemble des candidats – de 2 000 euros chacune – ainsi qu’une prise en charge des frais de restauration et éventuellement d’hébergement.
Selon Le Monde, l’INP escompte 25% de réussite ce qui équivaut à l’admission de 3 candidats sur les 40 à 50 sélectionnés chaque années par l’INP. Une estimation qui peut paraître insignifiante au premier abord, mais qui est assez significative quand on sait que seule une candidate « issue de la diversité » à réussi le concours 2009, la première de l’histoire de l’institution.
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(merci à Marc Aurèle)