Depuis le mois de janvier, peu à peu, 26 familles de Roms musulmans de Bosnie, – soit 91 personnes dont une cinquantaine d’enfants – sont arrivés à Toulon par camion ou par bus. Ces familles ont tout d’abord été logées dans des hébergements toulonnais. Mais avec la fin de la trêve hivernale, le 1er avril, elles se sont retrouvées à la rue, faute de crédits suffisants. Une partie d’entre eux a passé la nuit dans l’église Saint-Louis.
Ils habitaient Modrica, dans le croissant Serbe de Bosnie. Exilés depuis la guerre de 2005, ils ont fui leur pays pour obtenir la protection de la France. Là-bas, ces Roms musulmans, victimes du conflit ethnique et religieux, ne pouvaient plus circuler dans la rue sans se faire insulter, voire frapper.
« Nous ne voulons plus retourner dans notre pays, témoigne Zaïda, mère de quatre enfants. Nous sommes maltraités par les Serbes. Nous n’avons plus de maisons. Nous ne savons pas ou dormir ce soir, mais ici au moins, nous sommes en sécurité. » N’ayant pas de passeport, certains ne pouvaient d’ailleurs pas retourner en Bosnie.
Var Matin (merci à Latine)