Les nouvelles données fournies par la statistique Z1 du rapport “Flow of Funds” du Trésor américain montrent des perspectives qui pourraient horrifier même le plus optimiste des économistes.
(Graphique: rapport croissance du PIB/modification de la dette.)
Le développement économique aux États-Unis, aussi bien que dans les autres pays industrialisés du G-7, sont financés, depuis des années et en grande partie, par le crédit. Il faut de plus en plus emprunter pour produire une unité de croissance de PIB.
Quelle est la croissance obtenue (Δ GDP) avec un dollar de nouvelles dettes (Δ DEBT) ? Au début des années soixante-dix, avec un dollar de nouvelles dettes, on obtenait encore pratiquement, un dollar de croissance. Plus on fait appel à la dette pour financer la croissance, plus la productivité diminue.
Au troisième trimestre 2009, s’est produit un phénomène que l’on n’avait encore jamais observé : chaque dollar de nouvelles dettes réduit la productivité de près de 15 cents et, à la fin de 2009, chaque dollar de nouvelles dettes diminue le PIB de plus de 45 cents.
Cela explique le phénomène de “reprise sans emploi” qu’on a déjà pu constater par le passé et plus, récemment, les phénomènes de cycles économiques haussiers, sans amélioration du niveau de l’emploi.