Monsieur Yvan Rioufol, éditorialiste au Figaro, se livre une nouvelle fois sur son blog à une attaque en règle contre les « organisations antiracistes » auxquelles il reproche, dans les termes violents et définitifs, de n’avoir rien dit au sujet du « paisible géographe de 23 ans (qui s’est) fait lyncher et poignarder sans motif vendredi soir en plein centre de Grenoble, par des voyous qui venaient de se faire expulser d’un tramway par des contrôleurs… » dans un billet daté du 12 avril.
Il reproche à ces associations, mais aussi à la HALDE, de ne pas s’être « précipitées pour dénoncer ces actes de haine pure, de discrimination avérée, de racisme gratuit… » et de se déshonorer « … à vouloir nier le nouveau racisme anti-blanc et anti-français que la contre-société produit, victimisée par un unilatéral discours de l’excuse ».
En d’autres termes, Yvan Rioufol affirme que l’agression de la malheureuse victime de Grenoble serait motivée par le racisme anti-blanc de leurs auteurs. Il ne cite évidemment pas les sources de cette information qui ne résultent aucunement des éléments de l’enquête qui ont été communiqués par la presse. Si Monsieur Yvan Rioufol détient des informations à ce sujet, qu’il les communique. A défaut, qu’il se taise.
Après les récents dérapages de Monsieur Eric Zemmour, la Licra tient à rappeler que la nationalité, la couleur de la peau et la religion des auteurs ou victimes d’agressions ne constituent pas en soi la circonstance aggravante de racisme prévue par la loi. Le drame de Grenoble est suffisamment grave pour qu’il ne soit pas nécessaire qu’un éditorialiste en rajoute, fut-ce sur son blog. La Licra en appelle à la responsabilité de chacun et particulièrement des « faiseurs d’opinions ».
Pour ce qui la concerne, si le caractère raciste de l’agression de Grenoble était avéré, la Licra n’hésitera pas à se constituer partie civile, conformément à son objet social.
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