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Une “nouvelle frontière“, rien de moins. C’est ainsi qu’Arnaud Montebourg qualifie la proposition de limiter le cumul des mandats au sein du PS. Réclamée par les militants, promise par Martine Aubry, cette réforme “est un premier pas considérable” dans le sens d’un “nécessaire renouvellement“, pour “l’apparition d’une diversité” dans une classe politique “beaucoup trop homogène” et “l’émergence de positions qui ne sont pas toutes formatées“, s’enflamme le député de Saône-et-Loire, chargé de réfléchir à la “rénovation” du parti… Et qui cumule lui-même son mandat de député avec celui de président du conseil général.
Selon les nouvelles règles approuvées par les militants, le PS interdirait à ses élus de cumuler un mandat parlementaire (député ou sénateur) avec une présidence d’exécutif local. Au PS, limiter le cumul des mandats ne va pas de soi. Huit présidents de région sont également députés ou sénateurs, ainsi que 29 présidents de conseils généraux et une centaine de maires, pour ne prendre que l’échelon parlementaire. Et parmi eux, plusieurs font déjà la grimace à l’idée de devoir se séparer d’un de leurs mandats.
C’est le cas de Gérard Collomb, sénateur et maire de Lyon, qui regrette que “ceux qu’on appelle les barons, les gens de terrain, enracinés dans la population” n’aient “pas leur mot à dire” sur cette réforme, qui sera présentée en conseil national le 8 juin, avant une possible ratification le 3 juillet. “Aujourd’hui, vouloir en faire l’alpha et l’oméga de la rénovation du PS me semble quelque chose d’extraordinaire“, ironise l’édile, qui reprend l’argument désormais classique de la nécessité de “l’expérience” des “réalités quotidiennes” et des “applications concrètes sur le terrain“. Idem pour le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, qui, lui, exige une “loi générale et s’appliquant à tous” (sic), gauche comme droite.
Source : Le Monde

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