Ah ! que Coluche aurait été content d’annoncer une si bonne nouvelle !
En effet, l’adepte du “c’est pas plus mal que si c’était pire” aurait été heureux de nous faire partager l’information : si les Etats-Unis ont enregistré un déficit budgétaire de 65,39 milliards de dollars en mars, certains trouvent tout de même le moyen de se féciliter du fait que ce montant s’avère en forte baisse par rapport aux mois précédents… mais tout de même supérieur aux estimations des analystes !
Les recettes ont atteint, pour leur part, 153,358 milliards de dollars en mars. Rappelons qu’en février dernier, elles avaient augmenté pour la première fois depuis avril 2008.
Les dépenses de l’État se sont élevées, quant à elles, à 218,745 milliards en mars. La réduction de l’estimation du coût du plan de sauvetage du système financier leur a été bénéfique, même si les charges demeurent tout de même chiffrées à 115 milliards de dollars.
Rappelons toutefois que les Etats-Unis accusent un déficit budgétaire depuis 18 mois d’affilée, du jamais vu, selon le Trésor US.
Depuis le début de l’exercice 2010, le montant totalise 716,99 milliards de dollars, contre 781,39 milliards sur la période comparable de l’exercice 2009.
Dans un entretien avec l’agence “Reuters”, un haut responsable de Moody’s Investors Service à New York, Steven Hess, avait estimé, en mars dernier, que la pérennité de la note des Etats-Unis était étroitement dépendante de la capacité du pays à sortir de la crise. En cas de croissance molle, “à un moment donné, il y aurait une pression baissière sur la notation des Etats-Unis“, avait-t-il ajouté.
L’agence de notation considérait alors, par ailleurs, que “les déficits prévus dans le budget ne stabilisent pas les niveaux de dette rapportés au PIB“, et “que la part des dépenses de l’Etat consacrée au paiement des intérêts sur la dette, affiche une hausse constante“.
Sources : AFP, Reuters
