Les premiers États généraux de l’islamophobie en France se sont tenus ce 11 avril à Saint-Denis (93). Organisé par le Parti des Indigènes de la République (PIR), l’évènement a fait salle comble. L’auteur de L’islam imaginaire, Thomas Deltombe évoque une « une islamophobie systémique des rédactions », alors que le directeur adjoint du Monde Diplomatique, Alain Gresh a posé la question des relations entre « Islamophobie et choc des civilisations. »
L’islamophobie se nourrirrait de « l’hostilité ordinaire, » qui est née des croisades vis-à-vis des musulmans. Deltombe évoque la nécessité pour les musulmans de « dépasser son état de musulman pour, en quelque sorte, désislamiser la lutte contre l’islamophobie. »
Le journaliste Alain Gresh, directeur adjoint du Monde Diplomatique, a posé la question des relations entre « Islamophobie et choc des civilisations. »
Alain Gresh fait valoir que l’islamophobie dépasse le cadre géo-politique. Elle est liée à l’évolution sociale américaine et européenne : « Avant les années 90, on y parlait que de racisme. Mais ces sociétés connaissent aujourd’hui une crise économique et identitaire, où la visibilité de l’islam s’accroît alors que les fondements de la civilisation occidentale s’appauvrissent ; ce sont les éléments constitutifs de l’islamophobie. »