Ils veulent tout faire pour que ça ne se reproduise pas et pour délier les langues. Une cinquantaine de personnes ont manifesté hier aux Ulis (Essonne) pour briser « l’omerta ». Les manifestants, pour certains coiffés de bonnet phrygien, ont défilé en soutien aux familles des deux adolescentes qui ont porté plainte pour viols le 1er avril.
Cinq garçons de 15 à 17 ans ont été depuis arrêtés par la police et écroués.
Menaces et pressions
Les familles des deux victimes étaient absentes lors de la manifestation, l’une d’entre elles s’apprêtant à déménager des Ulis pour fuir menaces et pressions. Dès le départ du cortège, la tension était palpable, une femme du quartier a provoqué les marcheurs : « Les filles d’aujourd’hui, elles sont faciles, c’est tout ! Nous, on soutient les frères. » Sihem Habchi, la présidente de l’association Ni putes ni soumises, organisatrice de la manifestation, commente : « Cela touche à l’inégalité entre les hommes et les femmes. » Et une élue complète : « Il faut libérer la parole malgré les menaces. » Plus loin sur le parcours, plusieurs jeunes lancent aux manifestants : « Elles sont consentantes ! »
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(Merci à Sorcière et Jérome)
