63% des Francais pour la suppression des allocations
La suspension systématique des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire injustifié ? Les Français « sont majoritairement pour, avec des nuances, mais sans véritables différences. On ne s’y attendait pas forcément, mais leur adhésion à l’annonce de Nicolas Sarkozy passe par-dessus les clivages partisans, les catégories sociales et les différences de sexe et d’âge », observe le directeur du département politique-opinion du CSA, Jean-Daniel Lévy, qui l’analyse ainsi : « Cela veut dire que la parole présidentielle n’est pas forcément considérée comme mauvaise en soi.
suite
Les responsables politiques contre la supression
Robert Prosperini, secrétaire général du syndicat des inspecteurs d’académie : “La loi existante est suffisante […] dans les Alpes-Maritimes, une seule famille est concernée par une procédure de suspension des allocations.”
Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national du PS à la sécurité, a notamment estimé “choquant que Sarkozy fasse le lien entre absentéisme scolaire et délinquance”. Bertrand Delanoë : “Pour sa part, le département de Paris s’y est toujours refusé, considérant que ces mesures coercitives qui frappent des familles déjà fragilisées sont une réponse parfaitement inefficace”. Ségonène Royal refuse d’«affamer les petits frères des adolescents délinquants», et selon Luc Ferry «c’est ajouter la misère à la misère». Jean-Paul Delevoye, le Médiateur de la République préfére “la notion de contrat” passé avec les familles d’élèves absentéistes à une “sanction”.