Maladresse ou clientélisme communautaire ? Les créneaux horaires accordés à des femmes musulmanes dans les piscines par la mairie de Lille alimentent toujours les soupçons autour de Martine Aubry. La droite exhume régulièrement cette entorse à la mixité. La gauche n’en pense pas moins. Certains éléphants du PS ne lui ont jamais pardonné cette «expérimentation», qui a duré jusqu’en 2009.
En 2002, un centre social réclame un horaire pour un groupe de femmes, essentiellement maghrébines, et du personnel féminin. Les maîtres nageurs comme les hommes d’entretien devaient quitter le bassin. La mairie accepte. À l’époque, Martine Aubry explique à Maire info, le quotidien d’informations en ligne destiné aux élus locaux, que cela donne «l’occasion pour certaines d’entre elles de s’émanciper». Ces femmes ont besoin d’un lieu pour se retrouver, pour discuter, plaide la maire auprès des élus d’opposition qui s’insurgent. «Faisons un petit détour (de nos principes républicains) pour que ces femmes gagnent et acquièrent leur émancipation.»
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