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Lors d’un sommet d’entrepreneurs du monde islamique organisé lundi à Washington, le président américain a annoncé une série d’échanges commerciaux et liés à l’éducation avec des pays musulmans, signe de sa volonté de forger de nouveaux liens avec le monde islamique.

Le président a prononcé une allocution lors de ce sommet qu’il avait promis d’organiser à l’occasion de son grand discours du Caire en juin dernier, au cours duquel il avait plaidé pour un “nouveau départ” dans les relations entre le monde musulman et l’Amérique.

En nous écoutant les uns les autres, nous avons été capables de créer des partenariats,” s’est félicité M. Obama, notant que le Fonds pour la technologie globale et l’innovation, destiné à soutenir les investissements dans le monde musulman, avait “le potentiel de mobiliser” deux milliards de dollars d’investissements privés.

Le président a également dévoilé une série de partenariats destinés à renforcer les échanges économiques entre les États-Unis et les pays musulmans.

La Maison Blanche espère que ce sommet de deux jours contribuera à approfondir les relations en allant au-delà des discussions sur le terrorisme et les conflits, qui ont dominé les échanges diplomatiques entre les États-Unis et le monde musulman depuis plusieurs décennies.

En ouvrant cette réunion, le secrétaire américain au Commerce, Gary Locke, a souligné que le soutien au développement économique des pays musulmans serait bénéfique à cette partie du monde, mais aussi à l’économie et à la sécurité des États-Unis.

Plus d’un milliard de personnes vivent aujourd’hui dans un pays à majorité musulmane, et elles représentent un énorme potentiel sous-utilisé dans l’économie mondiale,” a-t-il souligné devant les délégués, à qui il a lancé: “il est tout à fait dans l’intérêt de l’Amérique, et aussi du reste du monde, que vous réussissiez.

Ce n’est pas seulement un exercice de relations publiques ou de diplomatie,” avait souligné avant le sommet Ben Rhodes, l’un des principaux conseillers de M. Obama en matière de sécurité nationale. “Pour nous, il s’agit de la première pierre à l’édification de partenariats tangibles dans un domaine crucial.

Nous ne considérons pas qu’il s’agit d’un substitut à nos efforts concernant la paix au Proche-Orient, la lutte contre le terrorisme ou l’Iran, mais que c’est le moyen d’établir des relations plus complètes,” avait expliqué un autre responsable de l’administration américaine avant le sommet.

Environ 250 entrepreneurs participent à l’événement, venus de l’ensemble du monde islamique, où l’image de l’Amérique a été ternie par les guerres d’Irak et d’Afghanistan, le scandale des sévices contre des prisonniers d’Abou Ghraïb ou encore le camp de Guantanamo.

Parmi les invités figurent aussi bien de tous jeunes chefs d’entreprise que des personnalités plus connues, comme l’économiste bangladais Muhammad Yunus, lauréat du prix Nobel pour ses travaux sur le micro-crédit.

Les sondages montrent qu’en dépit de la bonne cote de popularité dont jouit M. Obama dans le monde depuis sa prise de fonction en janvier 2009, les États-Unis suscitent toujours la méfiance dans le monde musulman.

AFP

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