La majorité des Français sont de simples Français. Ils sont d’origine française, de culture française et n’ont qu’une seule nationalité : la nationalité française.
D’autres sont des « Français plus ». En raison de leur origine ou de leur mariage, ils ont deux nationalités : la nationalité française et une autre. Certains sont franco-américains ou franco-suisses ou d’autres franco-maghrébins ou franco-turcs. A l’intérieur de l’Union européenne, en revanche, les cas de binationalité sont limités : seuls les enfants de couples mixtes – par exemple franco-allemands ou franco-britanniques – ont la double nationalité ; mais leurs parents doivent garder leur nationalité d’origine ou y renoncer s’ils veulent acquérir celle de leur conjoint. Tel est le paradoxe : c’est entre les Européens les plus proches les uns des autres que la binationalité est la plus limitée.
En revanche, la binationalité est de règle pour l’immense majorité des immigrés, en particulier lorsqu’ils sont issus du monde musulman. Il y a bien évidemment là le risque d’un conflit d’allégeance et de culture. Le cas du boucher algéro-français, salafiste et polygame de Nantes en est l’illustration.
La sagesse consisterait donc à limiter les cas de binationalité et à se montrer très exigeant lorsqu’on accorde la nationalité française à des gens qui ne renoncent pas à leur nationalité d’origine. C’est ce qui était déjà proposé dans La Préférence nationale : réponse à l’immigration : un ouvrage paru… il y a 25 ans. Un texte qu’il nous a paru intéressant de redonner à lire à nos lecteurs.
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