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Après le commandant Mattely, qui avait été durement sanctionné après avoir osé remettre en cause la politique de rapprochement police-gendarmerie au sein du ministère de l’Intérieur, c’est maintenant au tour de l’imam national de la gendarmerie de transgresser son devoir de réserve en dénonçant, dans la presse étrangère, l’actuel débat sur le port de la Burqa.


En guise d’illustration, une photo de cet imam tenant dans sa main non pas un code pénal français mais le coran :

On se souvient de l’affaire du commandant de gendarmerie Jean-Hugues Matelly, qui est aussi chercheur au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), dont un article dans la presse nationale lui avait valu la radiation des cadres, par un décret du président de la République.

Cette fois-ci c’est l’imam Mohamed Ali-Bouharb qui s’exprime publiquement dans les colonnes d’un journal américain et voit dans la future loi “une manoeuvre électoraliste destinée à détourner l’attention de l’opinion publique des problèmes de la crise et du chômage à l’approche des élections locales.” Et de rappeler que “les citoyens ont le droit fondamental de s’habiller comme ils le veulent…

L’imam subira-t-il le même sort que le chef d’escadron ?

Lire l’entretien en Anglais, publiée dans le Huffington Post, en date du 26 avril.

Salon UOIF : imam et gendarme


Être musulman dans l’armée française – 10 février 2009

Au sommaire d’OummaTV, une intervention de Mohamed-Ali Bouharb, premier aumônier national du culte musulman pour la Gendarmerie Nationale. Il est sorti major de promotion de la formation des cadres cultuels musulmans à la Faculté des Sciences Sociales et Économiques de l’Institut Catholique de Paris, Diplôme Universitaire ” Interculturalité, Laïcité, Religions. “ Mohamed-Ali Bouharb qui évoque dans cette vidéo la reconnaissance du fait musulman au sein de l’armée française, animera également une chronique sur OummaTV.

Vous projetez d’organiser le pèlerinage, le hajj, pour bientôt ?

M.-A. B. : C’est le projet le plus important. Il est prévu pour 2011, voire 2010. On essayera d’affréter deux avions de 220 places chacun. Actuellement, les militaires partent avec des agences de voyages civils, dont beaucoup sont défaillantes. Je souhaite qu’ils et leurs familles puissent bénéficier du soutien de l’aumônerie et donc du ministère pour que le protocole soit pensé en amont. Je rappelle que l’État ne peut financer, au nom de la laïcité, le hajj ; de toute façon, religieusement parlant, c’est au pèlerin de payer le voyage. Nous partons bientôt repérer les infrastructures qui offriraient la possibilité, tout au long de l’année, aux militaires et à leurs proches d’effectuer le petit pèlerinage, la ‘umra. L’état-major des armées a été particulièrement favorable à cette idée.

Un jour, ce sera à vous de choisir des aumôniers locaux pour la gendarmerie…

M.-A. B. : Exactement, mais pour l’instant ce n’est pas d’actualité car c’est tout nouveau. Mais j’espère que les effectifs augmenteront bientôt.

Quel message souhaitez-vous faire passer ?

M.-A. B. : Mon message est celui de ma religion, celui de concourir à une vie commune de paix et d’engagement pour la justice. Pour cela, nous devons en apprendre davantage sur notre religion et je suis convaincu que c’est par la laïcité, telle qu’elle existe en France, que va émerger un islam qui soit à la hauteur de sa grandeur perdue. Les musulmans de France doivent se débarrasser de ce syndrome dichotomique qui relève des cultures maghrébine et subsaharienne et qui sont lois, des principes lumineux de l’islam. Ils doivent aussi se définir comme des citoyens à part entière. Une fois ce syndrome résolu, nous serons de vrais moteurs pour la société.

La France est une chance pour les musulmans mais nous sommes aussi une chance pour elle.

Salam News

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