Par le Père Augustin
Cette date symbolique dans le calendrier, l’Eglise a mis longtemps a l’occuper. Dans l’après-midi du dimanche 1er mai 1955, recevant à Rome, sur la Place Saint-Pierre, le congrès des Associations chrétiennes des travailleurs italiens, le pape Pie XII leur déclara : « Nous avons le plaisir de vous annoncer Notre détermination d’instituer – comme, de fait, nous instituons – la fête liturgique de Saint Joseph Artisan, en la fixant précisément au premier mai. » Les textes de la messe et de l’office de Saint Joseph Artisan (double de première classe) furent publiés le 24 avril 1956 par la Sacré Congrégation des Rites.
Parmi les antiennes de cette fête, Pie XII nous faisait chanter, en latin : O magnam dignitatem laboris ! Quelle grande dignité que celle du travail…
Je ne suis pas sûr qu’il y ait dans l’Evangile une spiritualité du travail. Mais je connais la parabole des talents. Tu as un talent ? Il faut en faire deux etc. Plutôt que de donner de manière un peu artificielle dans toutes les modes du jour, autant revenir aux fondamentaux et profiter de la saint Joseph artisan non pas pour fantasmer sur la dignité du travail (le travail hélas est souvent alimentaire) mais plutôt pour faire l’inventaire de nos talents et de ce que nous avons été capables d’en faire…
